Pogona vitticeps (dragon barbu)
I. Fiche technique de maintenance:
Classification:
Sous embranchement: Vertébré
Classe: Reptile
Ordre: Squamate
Famille: Agamidae
Genre: Pogona
Espèce: Vitticeps
Nom scientifique: Pogona vitticeps
Nom vernaculaire: Dragon barbu; Agame barbu
Biologie:
Taille adulte: 40 à 50cm
Identification du sexe: mâles ont une barbe noire, deux renflements aux hémipénis, sont plus grands, pores fémoraux
Longévité: 7 à 10 ans
Régime alimentaire: omnivore (insectes et végétaux)
Conditions de maintenance:
Région d'origine: centre est de l’Australie, dans le grand bush Australien (désertiques et semi-désertiques)
Climat: désertique
Températures de jour: 24°C à 45-50°C
Températures de nuit: 18°C à 22°C
Durée d'éclairage:12 heures/jours
Hygrométrie: 30% à 50%
Type de lumière: Daylight puissante
Besoins en UVb: importants
Type de terrarium: terrestre désertique semi arboricole
Dimensions du terrarium: minimum 100x50x60cm pour 1 spécimen; 120x60x60cm pour un couple
Substrat: Litaspen, sable, copeaux, papier,...
Eléments de décoration importants: cachettes au point chaud et froid, branche/perchoir, roche sous point chaud.
Hydratation: Bol à eau peu profond de taille moyenne
Rythme des repas: quotidien avec 1 à 2 jours de diète/semaine
Quantités repas: 5 à10 insectes/jour + végétaux
Compléments alimentaires: 1 à 2 fois/semaine
Reproduction:
Maturité sexuelle: 1,5 à 2 ans
Mode de reproduction: ovipare à fécondation interne
Cycle de reproduction: 1 à 3 pontes par an après repos hivernal
Durée de gestation: environ 21 jours
Durée d'incubation: 60 à 80 jours
Température d'incubation: 27°C à 30°C
Hygrométrie d'incubation: 80 à 95%
Nombre d'œufs: de 10 à 30 œufs par ponte
Taille nouveau né: 10-12cm au total
II. Description:
D’allure massive, le Pogona vitticeps adulte mesure entre 40 et 50cm pour un poids compris entre 350 et 500g. La queue prend plus de la moitié de la longueur totale du corps. Le mâle est souvent plus gros que la femelle. Ocre, jaune, orange, brun, gris, les teintes varient selon ses zones de répartition géographique. Les teintes foncées (noir, marron) qui ornent ses flancs et sa ligne dorsale lorsqu’il est jeune ont tendance à s’effacer lorsqu’il devient adule. La couleur du ventre est pâle (jaune pâle ou crème). L’abdomen peut être plus ou moins marbré d’écailles grises. La couleur du mâle est plus vive que celle de la femelle, et s’accentue encore en période des amours. La couleur peut également s’atténuer en cas de séjour prolongé à l’ombre. Les sujets juvéniles arborent leur couleur normale à l’âge de deux ou trois mois.
Le mâle Pogona vitticeps est plus grand que la femelle, sa tête est plus large, sa barbe devient noire en période de rut. La femelle est plus petite, avec une tête plus fine. Attention, certains mâles dominés auront les mêmes caractéristiques que les femelles.
Pour distinguer mâle et femelle de façon absolue, on peut observer la base de la queue :
- chez le mâle (subadulte ou adulte) : on observe la présence de renflements à la base de la queue. Ce sont les hémipénis, organe génital interne. On peut aussi apercevoir plusieurs pores fémoraux bien distincts situés à l’intérieur des cuisses (sécrétant une substance blanchâtre pour marquer leur territoire).
- chez la femelle : on remarque chez la femelle l’absence de renflements à la base de la queue, dont la base sera plus étroite et lisse.
Le Pogona Vitticeps possède un large collier de barbe épineuse qui se termine au niveau de l’occiput, ses flancs sont garnis des mêmes écailles. L'une des caractéristiques de cette espèce est sa capacité à ériger sa "barbe" épineuse. Cette parade, destinée aux prédateurs, a pour but de faire paraître le lézard plus gros et dangereux qu'il ne l'est en réalité. Ces écailles pointues d'aspect impressionnant sont pourtant tout à fait inoffensives et même plutôt molles! Qu'importe, les prédateurs potentiels préfèrent souvent éviter ce lézard de peur de se blesser la bouche...
Il déploie cette barbe lorsqu’il se sent menacé ou agressé (prédateur ou rival), d’où son nom vernaculaire d’Agame barbu. Ce lézard possède de fortes griffes et des paupières mobiles.
Sa tête est triangulaire. Comme celle des autres Agamidés, sa queue est non détachable. Si elle est arrachée ou coupée elle ne repoussera jamais. D'ailleurs, on aperçoit régulièrement des jeunes spécimens d'élevages amputés d'un bout de queue ou de doigts, témoignage d'une cohabitation assez mouvementé peu après leur naissance...
III. Répartition et biotope naturel:.
Le Pogona vitticeps est diurne, terrestre et semi-arboricole. Ce lézard est natif des régions boisées arides ou semi-arides et des déserts rocheux du centre de l'Australie. Les températures dans leur milieu naturel varient de 5°C la nuit en hiver à plus de 60°C au soleil en été. On suppose que la majeure partie des agames barbus présents en captivité provient à l'origine d'un stock exporté illégalement de l'Australie durant les années 1970! L’Australie interdit toujours aujourd'hui l’exportation des Pogona vitticeps même s'ils ne sont pas en danger de disparation. Les sujets rencontrés chez nous doivent donc nécessairement être issus d’élevages. Sa facilité de maintenance, son appétit, sa reproduction aisée, son comportement envers les hommes, sa curiosité et sa vivacité naturelle, l'ont rapidement promu l'un des reptiles préférés des terrariophilies du monde entier
C'est un bon grimpeur qui passe autant de temps perché sur des branches ou des buissons que sur le sol. Il s'expose au soleil durant la matinée et le début de soirée et se réfugie à l'ombre durant les heures les plus chaudes.
Lézard placide, il gère ses journées entre bains de soleil et chasse. On le trouvera souvent allongé sur une roche ou une branche. Lorsque la chaleur est trop forte il lui arrive d’estiver pendant plusieurs semaines dans un terrier profond.
Il possède un sens de la hiérarchie très développé : les groupes d’individus sont dirigés par un mâle dominant. Les « combats » entre mâles consistent surtout en une parade d’intimidation (barbe et flancs gonflés, changement de couleur, le tout en tournant en rond). Chez certains spécimens l’extrémité de la queue se noircit comme la barbe. On estime son espérance de vie à 7-10ans.
IV. Maintenance en captivité:
A. Terrarium / enclos
Pogona vitticeps est un lézard déserticole. Son terrarium sera donc sec et largement dépourvu de végétation. Les dimensions seront assez grandes par rapport aux besoins d'autres reptiles en captivité, par exemple, 100x50cm pour 1 spécimen; 120x60cm pour un couple sont des minimum! Idéalement, la règle de 5x4x3 la taille du corps (+/-25cm) donne les dimensions idéales d'un terrarium pour un seul individu (+50 cm par spécimen supplémentaire). En raison des mœurs terrestres du dragon barbu, la largeur sera privilégiée par rapport à la hauteur mais ces animaux appréciant grimper sur des branches/perchoirs ou sur des rochers, la hauteur du terrarium doit être assez conséquente. Un minimum de 60cm de hauteur devrait permettre l'aménagement de décorations de telle manière à éviter le frottement du reptile sur le plafond de son habitat.
Le bois garde bien la chaleur, c'est un matériau de premier choix pour constituer le terrarium. Le verre est assez adapté et met les animaux en valeur. Dans tous les cas, au moins deux plans opposés du terrarium doivent être équipé de trous d'aération.
B. Lumière et UVb
La lumière est très importante pour ces animaux aux mœurs désertiques. Se cachant la nuit (souches d'arbres, terriers abandonnés, tas de pierre...) pour échapper aux prédateurs nocturnes, il sort tôt le matin pour s'exposer aux rayons du soleil, dans lesquels il puisera chaleur et UV. Il est tout d'abord de couleur sombre pour mieux attirer les rayons du soleil. Lorsque sa température interne dépasse 30°C, il a assez "chaud" et sa coloration devient plus claire pour ne pas qu'il surchauffe !
Les UVB sont indispensables au pogona pour synthétiser correctement la vitamine D3 nécessaire à son organisme et à la bonne calcification. Sans cet apport, l’animal souffrira de graves carences en vitamines D3 et risque des déformations des membres (allant jusqu'à une incapacité à se mouvoir), des mâchoires (incapacité à se nourrir) et des tremblements, voir des convulsions.
Dans la nature, les pogonas ont très vite compris que le goudron des routes traversant le désert surchauffe vite, ainsi il n'est pas rare d'en trouver, immobiles, sur les routes, prenant un bain de soleil. Mais il n'est pas rare non plus du coup d'en trouver écrasés...
En captivité, on appliquera une photopériode de12 heures, 10 heures seulement durant les deux mois de repos.
C. Température et hygrométrie
Les reptiles ont tous le sang froid ou plutôt à température variable (poïkilotherme), cependant tous les reptiles possèdent un seuil de température optimal (la T.M.P= Température Moyenne Préférentielle) qui permet à leur organisme de bien fonctionner, et dont ils ne peuvent s'écarter impunément : si leur température interne descend, ils ne peuvent ni digérer ni se mouvoir, leurs défenses immunitaires s'effondrent. Par contre une température trop élevée atteint un seuil appelé Température Maximale Critique (la T.M.C.) ils risquent la mort par hyperthermie. Ces valeurs sont comprises entre 35 °C pour la T.M.P. et 44 °C pour la T.M.C. Il faut donc être vigilant lors de séances de manipulation, pour ne pas l'exposer de façon prolongée à des températures trop basses ou à des courants d'air.
Ce reptile natif des régions boisées arides ou semi-arides des déserts rocheux Australien ne craint pas la chaleur. Un point chaud à 45°C-50°C sera vivement apprécié. Dans la nature il s'exposerait à des températures encore plus chaudes mais en captivité il faut se limiter à des températures n'entrainant pas de brûlures pour l'éleveur ou de risque d'incendie du décor. Une zone plus fraiche à 24°C-26°C est nécessaire. Ces valeurs peuvent être obtenues sous forme d'un gradient thermique, le terrarium n'étant chauffé que le 1/3 gauche ou droit de sa surface. La source de chaleur idéale est une ampoule lumineuse car les Pogona Vitticeps associent lumière et chaleur. Pour maintenir une température suffisante la nuit ou dans le 1/3 frais du terrarium, un tapis ou un câble chauffant placé sous le terrarium et couplé à un thermostat pour éviter de dépasser 26°C, sont de bonnes sources de chaleur.
Les Pogona n'apprécient pas vraiment les taux d'humidité supérieur à 50%-60% sur de longue période. Si l'air ambiant est humide (risque de problème respiratoire, mycoses ou infections bactériennes), éviter d'utiliser des bols à eau trop grand pour limiter l'évaporation et placez-le du côté frais du terrarium. Cependant, un léger pic d'humidité en début de journée ou en début de soirée est bénéfique pour ces animaux. De simples pulvérisations d'eau sur le substrat chaud reproduiront le phénomène naturel qu'ils rencontrent dans la nature.
D. Substrat
L'idéal est un mélange 1/3 sable 2/3 terre afin de reproduire le sol du désert australien. Mettre 100% de sable augmente les risques d'occlusion par ingestion. Certains éleveurs n’utilisent que du sable et n'ont jamais eu de soucis… Les copeaux, éclats de bois, Litaspen,... sont d'autres substrat appréciés et relativement peu coûteux. Le papier conviendra pour les petits terrariums des nouveaux nés.
Si l'on place un bac de ponte pour les femelles, la hauteur de substrat peut-être minimaliste.
E. Aménagement / décoration
Une à deux cachettes doivent être présentes (une par reptile). Privilégiez la cachette dans la zone fraiche puisque si ces reptiles se cachent parfois la journée c'est pour éviter les rayons brûlants du soleil. Une caverne, une écorce de bois, un amas de branches mortes,... feront l'affaire.
Quelques perchoirs ou autres éléments de décorations doivent permettre à ces animaux de prendre un peu d'altitude. Typiquement, des branches mortes encore bien solides, des paliers en résine moulés dans les décors de fond,... sont du plus bel effet dans ce décor désertique aride.
Les Pogona adorent prendre la chaleur en s'exposant à la lumière. Cette action bénéfique de la chaleur sur leur organisme peut encore être accentuée en plaçant une grosse pierre plane juste en dessous du spot chauffant. Cette masse minérale, généralement sombre, va accumuler la chaleur et va la restituer pendant que l'animal viendra se poser dessus.
F. Nourriture
Pogona vitticeps consomme à la fois végétaux et insectes dans les proportions suivante:
Animal < 30cm ===> 80% d'insectes pour 20% de végétaux
Animal > 30cm ===> 80% de végétaux pour 20% d'insectes
Dans la nature, ce reptile vorace chasse à l'affut et se jette sur les proies qui passe à proximité de lui. Il n'hésite pas à se jeter sur des animaux mesurant jusqu'à la moitié de sa taille ! En captivité, la taille des insectes dépend de l'animal, il faut prendre comme repère la distance entre les 2 yeux, l'insecte doit être inférieur à cette distance. Comme pour la plupart des reptiles maintenus en captivité, les aliments doivent être choisis avec précaution, ils doivent contenir 2 fois plus de calcium que de phosphore.
Insectes: Grillons, Blattes, Vers de farine, Criquets, (Souriceaux)
Végétaux:
Feuilles: laitue, frisée, chicorée, endives, cressons, luzerne, radis, navet, trèfle, pissenlit,...
Légumes: brocoli, carotte et navets râpés, haricots,...
Fruits: pomme, raisin, poire, kiwi, figues,...
Fleurs: pissenlit, luzerne, trèfle, hibiscus,...
Il faut toujours varier le menu en alternant insectes et végétaux. Un souriceau saupoudré de calcium peut leur être donnés 1 à 2 fois par mois. Une ou deux fois par semaine, on leur donnera leur complément de vitamines et de calcium.
Maintenus en groupe, une hiérarchie s'installe entre les individus. Les dominants imposent au plus faibles de se nourrir après eux ou doivent se contenter de plus petites quantités. Il faut être attentif à ces spécimens dominés et éventuellement les isolés.
G. Cohabitation
Ce ne sont pas des animaux vivant systématiquement en groupe mais ils se rassemblent parfois en groupes, par exemple là où la nourriture est abondante ou à un endroit propice à l'exposition au soleil. Lorsque cela arrive, une hiérarchie distincte émerge : les animaux aux rangs les plus élevés prendront la meilleure place (généralement la plus ensoleillée ou la plus haute) et les autres s'arrangent avec ce qu'il reste. Si un individu défie l'un des agames barbus dominants, ce dernier tente de démontrer sa supériorité en secouant sa tête et en gonflant sa gorge. Son rival peut alors signaler sa soumission en agitant l'une de ses pattes avant de manière circulaire. Dans le cas contraire, il secoue aussi sa tête et gonfle sa gorge, et un combat peut s'ensuivre.
On peut citer quelques mouvements notables de la tête. Une inclinaison lente est souvent utilisée par les femelles adultes pour signaler leur soumission à un mâle. Des mouvements rapides proclament la dominance d'un mâle (ils sont souvent accompagnés d'un gonflement de la gorge), tandis que des secousses violentes, mettant souvent tout le corps en mouvement, sont utilisées par les mâles juste avant l'accouplement.
Les mâles n'agitent leurs pattes avant que pour se soumettre à un mâle dominant tandis que les femelles indiquent par ce geste qu'elles sont prêtes pour l'accouplement. Ce signe est alors suivi par un léger mouvement de tête.
En captivité, considérez que la cohabitation de deux mâles ou plus en terrarium est impossible à moyen terme. Plusieurs femelles cohabitent assez bien et des groupes de 1.4 (1 male pour 4 femelles) est tout à fait envisageable puisque le mâle répartira ses ardeurs sur plusieurs femelles évitant d'en harceler une seule en permanence. De ce fait, un couple cohabitant pourrait aboutir à un stress important et quasi permanent de la femelle en présence d'un mâle reproducteur.
V. Anatomie:
A. Les sens
vue:
Ils ont une excellente vision et peuvent distinguer les couleurs. Et ont même un œil pariétal (3eme œil) son but est controversé (en rapport avec la thermorégulation ou les hormones...)
Ouïe:
Sur les deux côtés de la tête, on trouve des ouvertures auriculaires assez grandes. Leur ouïe n'est pas très développée mais ils entendent suffisamment pour ne pas être surpris par un prédateur en approche.
Odorat et gout:
La langue des agames barbus est très légèrement bifide sur son extrémité. Ces reptiles sortent la langue pour lécher les éléments à proximité de leur bouche. En réalité, à l'instar des serpents, le sens du gout et de l'odorat sont intimement liés chez ces animaux. Un organe particulier situé dans le palais, l'organe de Jacobson, collecte les molécules odoriférantes amenées par la langue.
L’organe de Jacobson présente 2 cavités situées dans le vomer, au-dessus de la voûte de palais. Ces cavités ont une ouverture dans les narines et une autre dans le palais. Les parois des cellules sensorielles analogue à celle de l'épithélium olfactif du nez et leurs fibres nerveuses s'associent pour former le nerf voméro-nasal.
Chez les squamates, les organes de Jacobson sont formés par des conduits propres, qui s'ouvrent à la partie médiane du palais, de part et d'autre de la ligne médiane. Chez les Sauriens et les Ophidiens, ces organes ont la forme d'un minuscule dôme. Les conduits des 2 organes sont situés à l'emplacement qui correspond à la pointe de la langue des Ophidiens et des Sauriens, chez lesquels elle est bifide. La langue de ces reptiles recueille des particules odorantes et les porte directement à l'organe de Jacobson où elles sont analysées par les cellules sensorielles
Touché:
Chez le Pogona vitticeps (et contrairement aux serpents), il n’est pas rare que la mue s’étale dans le temps et se fasse par "zones". On peut observer une baisse d'activité et d'appétit pendant cette période.
Certains facteurs peuvent empêcher le bon déroulement de la mue, notamment : hygrométrie trop faible dans le terrarium : récipient d'eau trop petit ou vide, aération trop importante, etc. Absence de surfaces rugueuses (branches, pierres) dans le terrarium pour se frotter afin d’ôter l’exuvie. Présence de parasites externes.
Juste avant la mue on peut augmenter légèrement l'hygrométrie, sans toutefois dépasser les 50%. Durant la première année, du fait de la croissance rapide du lézard qui peut atteindre sa taille adulte en 12 mois, elle se reproduit jusqu'à 10 fois. En cas de mue incomplète (lambeaux, anneaux ou plaques de peau morte restant collée), il faut la lui enlever pour éviter des complications par arrêt du flux sanguin provoquant de déformations et des nécroses.
Autre(s):
A force de reproduction en grand nombre en captivité, d'incubation hasardeuses, de lignées consanguines ou simplement par sélection, de nombreuses variations de couleurs du corps et/ou des yeux ainsi que des variations dans la texture de la peau sont apparues: ce sont les phases ou mutations
Couleur: SandFire, Blood, Red, RedFlame, RedPurple, Tiger, FlammTiger, CrimsonRed, Amber (ou Ember), Jemfire, Orange, Orange Extrême, Sunset, Citrus, Yellow , SandYellow, Gold, SunBurst, Flaming, Hypomelanistique, Snow, Leucistique, German Giant (GG), Orange German Giant (OGG), Salmon, Peach, Cream Peach, Pastel, Transluscent,...
Peau: Leatherback, SilkBack
Yeux: Blue eyes (yeux bleus), Silver eyes (yeux argentés)
B. Bouche et dentition:
Les agames barbus ne vocalisent pas, excepté lorsqu'ils soufflent, se sentant menacés. Ils communiquent plutôt via leurs couleurs, leurs postures et leurs gestes (mouvement des bras ou de la tête). Un élément déterminant commun à tous les agames, est leur dentition de type acrodonte (dent implantée au sommet du maxillaire). La large bouche de ces animaux est pourvue de petites dents coniques, toutes identiques et rudimentaires, insérées directement sur le bord supérieur de l'os maxillaire. Les dents servent essentiellement à maintenir les proies dans la gueule. Les Pogona vitticeps ne mordent pratiquement jamais les humains. Leur morsure serait douloureuse mais supportable et n'entrainerait aucune blessure autre que des marques de dents ayant peine à percer la peau humaine.
C. Pattes et queue
Ils appartiennent à la famille des agamidés. Ils se caractérisent par des membres d'apparence généralement robuste et par la forme triangulaire de leur tête. Leurs longs doigts sont équipés de griffes solides permettant d'escalader de nombreux obstacles pas trop lisses.
A la différence des membres d'autres familles comme les Eublepharidae, les agames ne peuvent pas se séparer de leur queue pour échapper à un prédateur (mécanisme d'autotomie).
La queue des Pogona vitticeps joue surtout un rôle dans l'équilibre lors de déplacements et pour prendre des postures d'intimidation, de séduction,...
D. Organes internes
Les Pogona vitticeps possèdent des organes et des os dont les rôles et fonctions sont tout à fait comparables à celles des humains.
VI. Reproduction:
A. Parade et accouplement
La maturité sexuelle est atteinte aux environs de 18 mois. A cet âge, les mâles deviennent très agressifs entre eux et veulent assoir leur dominance auprès des autres.
L'accouplement survient communément au début du printemps. Pour optimiser les chances d'accouplement, la reproduction doit être précédée d’une période de mise en repos (pas une hibernation!) en hivers et les couples doivent être séparés. Il faut commencer par abaisser progressivement la durée d’éclairage (10 heures) et la température 26°C à 29°C au point chaud et 22°C à 24°C au point froid. La nuit, on peut maintenir 18°C à 20°C. Cette période plus fraiche doit durer 2 mois. Il n’est pas rare de constater durant cette période une baisse de l’appétit, voir une anorexie tout à fait normale. Si les Pogona sont maintenus dans des terrariums différents, le simple fait de les mettre ensemble suffit en général pour déclencher le processus d'accouplement même sans période de repos car les Pogona s'accouplent tout au long de l'année.
A la fin des deux mois, on revient aux paramètres initiaux de manière progressive. On pourra ensuite observer des attitudes différentes :
- Les partenaires s’ignorent soit parce qu’ils sont trop jeunes (ne pas reproduire avant 1 an et demi), soit parce qu’ils sont en mauvaise santé ou soit il n’existe pas d’affinité entre les individus. Ce dernier point peut sembler assez particulier chez des reptiles à l’intelligence réduite mais chez le Pogona, dont le comportement social est assez évolué, ce point est à prendre en compte.
- La femelle va agresser le mâle. Il s’agit d’une revendication de territoire et ce comportement, si la femelle est réceptive, doit cesser assez rapidement.
- Le mâle commence une parade nuptiale sommaire basée sur des hochements de tête verticaux, un déploiement de la barbe, à tourner en cercle autour de la femelle et des battements de queue. Ensuite, il va mordre la femelle à la base de la queue ou à la nuque et l’inciter à lever la queue en la griffant à l’aide de ses griffes postérieures. Si la femelle est réceptive, elle va lever la queue (la copulation durant 2 à 3 minutes) sinon elle va se plaquer au sol
B. Ponte et incubation / mise bas
Entre 3 semaines et 1 mois plus tard, la femelle va s'activer, elle va chercher un endroit pour pondre, et va creuser un peu partout. La ponte compte en général 10 à 30 œufs oblongs déposés dans un nid peu profond creusé dans le sable. Après la ponte, les œufs enterrés sont laissés sans surveillance. Ils écloront approximativement 60 à 80 jours plus tard, selon la température d'incubation.
Les femelles sont capables de conserver le sperme de leur partenaire, et donc même après avoir été séparées d'un mâle, elles sont capables de produire des œufs fertiles pendant un certain temps.
C. Maintenance et élevage des jeunes
Deux mois environ après incubation, les premiers jeunes casseront leur coquille à l'aide de leur "dent de l'œuf "qui tombera par la suite. Les juvéniles ont un gros appétit (dû à leur croissance rapide), ils mangent entre 20 et 30 microgrillons par jour. Ils devront être nourris en conséquence avec des proies adaptées à leur taille. La proie ne doit pas excéder la taille de la tête du pogona, car cela pourrait provoquer de graves troubles, comme les régurgitations ou paralysie des pattes postérieurs, et même la mort.
Un complément de vitamines et de calcium leur sera apporté à raison de deux fois par semaine. Un plat de végétaux leur sera fourni ainsi qu'un petit bac d'eau.
Lorsqu'ils sont plusieurs juvéniles dans le même terrarium, nourrissez les en suffisance pour éviter qu'en cas de fringale, ils ne s'attaquent et se mutilent (doigts, queue,..). Il faut vérifier que tous les Pogonas mangent car en groupe, une hiérarchie s'établit. Il y a les dominants qui ont tendance à manger en priorité et les dominés dont le réflexe de s'alimenter est parfois inhiber par la présence des congénères dominants.